Ais |
Planchettes de bois servant à faire les plats des reliures jusqu’à la fin du XVI ème siècle et recouvertes de peau ou de tissu. |
Antiphonaire |
Recueil de chants pour un office religieux(en général chrétien).Il rassemble les diverses parties de l’office chantées dans le choeur. Il est vespéral lorsqu’il contient des psaumes et des hymnes. Il est graduel quand il contient des chants de messe. |
Armes (livre aux) |
Livre sur les plats duquel on a poussé au fer à dorer les armoiries de son possesseur. C’est à partir de Charles VIII que les reliures se sont enrichies d’armoiries. |
Barbes |
Irrégularités autour d’une feuille de papier, particulièrement du papier fait à la main. Loin d’être considérées comme un défaut, elles seront conservées par le relieur. Ce dernier se contentera de les égaliser discrètement si elles sont trop inégales, opération que l’on appelle l’ébarbage. |
Basane |
Peau de mouton tannée avec des substances végétales. Ce cuir, à fleur unie et à chair assez lâche, est utilisé pour les reliures ordinaires de teinte naturelle. Mouton mat : teinte uniforme. Mouton bigarré : raciné, moucheté, suivant l’aspect du coloriage. |
Bréviaire |
Livre religieux chrétien qui est une compilation de toutes les prières de l’office à l’exception de la messe. Le bréviaire à l’usage des laïcs est le livre d’heures. |
Cahier |
Feuille ou partie de feuille de papier qui, après pliure, forme un tout et porte une signature permettant l’assemblage. Un livre est constitué de plusieurs cahiers assemblés et cousus ensemble. |
Chagrin |
Peau de chèvre ou de mouton présentant un grain très accentué et utilisée en reliure. |
Charnière |
Articulation entre le dos et les plats. |
Chasses |
En reliure, la chasse est la partie de carton qui déborde le volume en tête, en gouttière et en queue. |
Chiffons |
Les chiffons, principalement ceux de lin et de chanvre, constituaient autrefois la principale matière première du papier. L’utilisation de plus en plus courante de la pâte de bois à partir du milieu du XIXe siècle, amena les éditeurs à réserver le papier fait à partir de chiffons, aux éditions plus luxueuses. Les papiers à base de chiffons (que l’on appelle aussi pur fil) sont appréciés pour leur beauté et leur durabilité. |
Coiffe |
Rebord incurvé qui surmonte le dos du volume, en tête et queue. On la façonne à partir du rempli de peau. |
Coin |
Renfort protégeant les angles d’un livre. |
Collationner |
Comparer entre eux des exemplaires. Examiner un livre feuillet par feuillet pour s’assurer que ceux-ci sont placés dans leur ordre, qu’aucune page ou gravure ne manque et que le texte est en tout point conforme à l’original. |
Colophon |
Notice, placée à la toute fin des incunables et des ouvrages du début du XVIe siècle, qui donne les renseignements suivants ou au moins quelques-uns uns d’entre eux : le nom de l’ouvrage, de l’auteur, de l’imprimeur, le lieu et l’année d’édition, ainsi que certains détails sur l’exécution du livre. Dans les premiers livres imprimés, qui ne comportaient pas toujours de page titre, le colophon est parfois le seul endroit dans le livre où ces renseignements se trouvent. |
Corps d’ouvrage |
C’est la partie de la reliure commençant à la couture et se terminant avant la couverture. |
Décor à froid |
Même opération que la dorure, mais l’empreinte des fers se fait en creux, sans utilisation d’or. |
Demi-reliure |
Reliure sur laquelle le dos et le premier quart des plats d’un livre sont couverts par le cuir ou la toile (le reste des plats est couvert par du papier, marbré ou uni. Lorsque les coins sont couverts de cuir ou de toile on dit alors demi-reliure à coins. Si une bande de cuir ou de toile recouvre toute la hauteur des plats du côté opposé au dos, on dit alors demi-reliure à bandes. (En anglais, « Quarter binding » désigne une demi-reliure, « Half binding » désigne une demi-reliure à coins, et « Three quarter binding » désigne une demi-reliure à coins où la proportion de cuir est plus importante que la normale). |
Dominote |
Papier marbré ou colorié plein de fantaisies polychromes. |
Enluminures |
Lettres ornées ou peintures de petites dimensions illustrant les feuillets d’un livre ou d’un manuscrit. |
Evangéliaire |
Livre religieux chrétien contenant les Évangiles lus à toutes les messes de l’année ,peut aussi désigner un texte continu regroupant l’ensemble des Quatre Évangiles. |
Ex-dono |
Note manuscrite, généralement sur l’intérieur de la page de garde ou le faux titre, indiquant à qui l’ouvrage a été donné par l’auteur, l’illustrateur, l’éditeur ou un tiers. |
Ex-libris |
Au Moyen-âge, désigne exclusivement l’inscription apposée sur un livre pour en indiquer le propriétaire. Par la suite, vignette dessinée ou gravée que les bibliophiles collent au revers des reliures et qui porte, imprimé ou manuscrit, leur nom ou leur devise. |
Folio |
Feuillet d’un registre, d’un livre. Numéro de chaque page d’un livre. |
Foliotage |
Consiste en la numérotation des feuillets au recto. Elle coexiste jusque vers 1550 avec la pagination, apparue au XVIe siècle. On parle donc de folio au lieu de page, celui-ci correspondant à deux pages. |
Grecquer |
Consiste à pratiquer sur le fond des cahiers assemblés, mais non cousus, des entailles transversales, dans lesquelles seront logés les fils et ficelles de couture. |
Homéliaire |
Livre religieux chrétien qui recueille des sermons ou homélies. |
Hymniaire |
Livre religieux chrétien qui rassemble des hymnes qui font aujourd’hui partir du bréviaire. |
Incunable |
Du latin incunabulum, qui signifie « berceau, commencement ». Ce terme désigne tout ouvrage datant de l’origine de l’imprimerie (1454) jusqu’à l’année 1500 comprise (plus précisément le mois de mars 1501, car l’année calendaire commençait à Pâques). On précise parfois qu’il s’agit d’incunables xylographiques ou d’incunables typographiques, afin de distinguer les livres tabellaires de ceux imprimés à l’aide de caractères mobiles. Au Québec, on appelle « incunable canadien » les livres imprimés au Canada avant 1821. |
Lettrine |
Lettre ornée placée au début d’un chapitre ou d’un paragraphe. |
Maroquin |
Peau de chèvre tanné à grain très large et très apparent. Les plus belles reliures sont faites avec cette peau magnifique ; Maroquin du Cap Maroquin à grain long. |
Miniature |
A l’origine, lettre ornée colorée en rouge au minium (oxyde de plomb – Le minium est à l’origine du nom miniature). Par la suite, tout ornement écrit ou peint avec une encre de couleur. Se dit aussi des peintures fines, représentant de petits sujets, exécutées sur certains manuscrits anciens. |
Missel |
Livre religieux chrétien recueillant pour tous les jours, les prières de la messe. C’est l’ouvrage dont le prêtre se sert à l’Autel. Le missel a remplacé le sacramentaire au XIIe siècle. |
Mors |
Saillies longitudinales dans lesquelles se logent les cartons des plats. |
Nerf (ou Nervures) |
Saillies qui se remarquent au dos des livres et qui sont produites par les nerfs. Les nerfs sont les ficelles sur lesquelles on fait passer la couture et qui relient les cahiers ensemble. A l’origine, ces nerfs étaient de véritables boyaux roulés. Puis on utilisa des ficelles de chanvre ou de fouet. Aujourd’hui, les nerfs que l’on voit au dos des livres sont en fait de faux-nerfs. Les cahiers du livre étant grecqués, la ficelle autour de laquelle on tourne le fil de lin lors de la couture ne fait plus saillie au dos. Les nerfs que l’on retrouve sont moulés sur des bandes de cuir ou de carton. |
Paléographie |
Science des écritures anciennes. |
Papier cuve (ou papier à la cuve) |
Papier multicolore avec des motif irréguliers obtenus par trempage de ce dernier dans un bain d’acide. Utilisé exclusivement en par les relieurs pour orner les plats des reliures demi-maroquin, chagrin ou basane ainsi que le deuxième et troisième plat et les gardes. Le papier se diversifie notamment au XIXe siècle par un grand choix de teintes et de motifs) |
Parchemin |
Peau de veau mort-né, de mouton ou de chèvre, préparée spécialement pour recevoir l’écriture. Au Moyen-Âge, le parchemin était utilisé pour calligraphier les manuscrits. Plus tard, on l’a utilisé pour relier les livres. |
Pentateuque |
Nom désignant les cinq premiers livres de l’ancien testament : la Genèse, l’Exode, le Levitique, les Nombres et le Deutéronome. |
Plat |
Cartons formant la couverture d’un livre relié et sur lesquels est appliquée la matière de recouvrement : cuir, toile, papier marbré, etc. On appelle contre plat le verso d’un plat. |
Sacramentaire |
Livre religieux chrétien qui contenait autrefois les prières de la messe et des autres sacrements. |
Scriptorium |
Dans les monastères, pièce réservée aux copistes. |
Tranchefile |
Mot féminin : la tranchefile. Broderie en fils de soie de couleurs placée en tête et en queue du corps d’ouvrage. Ce petit bourrelet entouré de fils, garnit et renforce le haut et le bas du dos d’une reliure afin de maintenir les cahiers assemblés ; il renforce par ailleurs les coiffes. Dans les reliures à dos brisé, il empêche la poussière de s’infiltrer entre le corps d’ouvrage et le dos de la reliure. Comète : tranchefile industrielle. Tranchefile simple : tranchefile fait-main, constitué d’un seul bâtonnet. Tranchefile chapiteau : fait-main, constitué de deux bâtonnets superposés. |
Vélin |
Parchemin extrêmement fin, très blanc, sans aspérité ni taches, que l’on fabrique avec de la peau de veau mort-né. Désigne également un papier sans grain, lisse et satiné, ressemblant au véritable vélin. |